Arbre de vie, 1973 (photo Wordpress.com)
« C’est peut-être lors de mon enfance à Cuba que j’ai commencé à être fascinée par l’art et les cultures primitifs. Il semble que ces cultures soient dotées d’une connaissance intérieure et d’une proximité des ressources naturelles. C’est cette connaissance qui donne sa réalité aux images qu’elles ont créées. C’est ce sentiment de magie, de connaissance et de pouvoir de l’art primitif qui influence mon attitude personnelle envers l’art. [...] A travers mon art, je veux exprimer l’immédiateté de la vie et l’éternité de la nature. »
Ana Mendieta Papers, New York, galerie Lelong, 197
Ana Mendieta (1948-1985)
Ana naît à la Havane, elle doit quitter Cuba à 13 ans à cause des opinions politiques de ses parents ; envoyée dans un orphelinat américain, elle souffre de la séparation et de l’éloignement et restera marquée. Mendieta suit des études à l’Université de l’Iowa avant d’entreprendre une carrière d’artiste. Elle épouse le sculpteur minimaliste Carl André, et huit mois plus tard se jette du 34e étage.
Mendieta choisit le body art pour dénoncer, par des performances violentes, les agressions dont sont victimes les femmes ; elle lutte également pour la liberté sexuelle. L’artiste, qui s’inspire de rituels précolombiens, peint son corps ou l’enduit de boue et de terre puis se couvre de végétation afin de retrouver la fusion originelle avec la nature. Sa carrière se déroule non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Mexique, à Cuba et en Italie.
Travaux sur la silhouette, 1976-78 (photo Women.it)