Le 14 avril

Des clients, sans date (photo Galerie ;photo.com)

« S’étant échappée de la représentation traditionnelle de l’art (elle brûla ses peintures en 1923) et travaillant avec le métal des formes pures et abstraites, le photomontage permit à Brandt de porter un regard analytique et aigu sur la société contemporaine, sur la politique et sur le côté dangereux de la technologie moderne telle qu’elle s’affirma pendant la Première Guerre mondiale. »
Christine André « Tempo, Tempo ! Les photomontages de Marianne Brandt au Bauhaus Archives », mars 2010

Marianne Brandt (1893-1983)

Marianne naît en Allemagne en 1893, elle fait preuve de talents artistiques divers. Elle épouse l’artiste norvégien Eric Brandt en 1919. Elle se consacre d’abord à la peinture expressionniste, puis rejoint le Bauhaus de Weimar après avoir détruit ses toiles. Brandt apprend l’art du métal avec le célèbre constructiviste hongrois, Lazlo Moholy-Nagy, puis prend la direction de l’atelier où elle réussit quelques-unes de ses plus belles pièces (lampes, vaisselle, cendriers...) utilisant le métal et parfois le bois. L’artiste s’inspire de formes géométriques pour créer des objets très modernes qu’elle destine à l’industrie ; c’est ce qui caractérise l’action novatrice du Bauhaus : la collaboration entre industrie et art.
Brandt, consciente de l’évolution des relations hommes †femmes, engendrée par la Grande Guerre, traite ce sujet complexe en réalisant des photomontages durant l’Entre-deux guerres. Ses œuvres sont exposées dans les musées allemands et certaines créations de design sont rééditées sous licence.


Théière Bauhaus, 1926 (photo Dezeen.magazine)


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