Le 11 janvier

Caïman (photo The Antiquarium)

« Pour la réalisation de ce travail (« Metamorphosis insectorum surinamensium », 1705) je ne fus pas cupide, mais quand je récupérais mes frais, je m’en contentais. Je n’ai pas regardé à la dépense pour l’exécution de cette œuvre. J’ai fait graver les plaques par un célèbre maître, et en même temps j’apportais le meilleur papier, pour apporter de la joie et du plaisir non seulement aux amateurs d’art mais aussi aux amateurs d’insectes, et ça m’apporte aussi beaucoup de joie quand j’entends que j’ai atteint mon but et que j’apporte en même temps de la joie. »
Anna Maria Sibylla Merian, avant-propos de « Metamorphosis insectorum surinamensium », 1705

Maria Sibylla Merian (1647-1717)

Maria Sibylla naît à Francfort dans une famille d’artistes : son père est graveur, son beau-père lui apprend le dessin et la peinture ; et, en 1665, elle épouse le peintre J. A. Graff. Installée à Nuremberg, elle acquiert une réputation certaine pour ses peintures de fleurs et ses activités de naturaliste.
Passionnée par les insectes, Merian publie un livre extraordinaire qui réunit ses planches de dessins, fruit d’une longue étude minutieuse du développement des insectes qui se transforment lentement tout près des plantes dont ils sont friands. Cette œuvre révolutionnaire lui permet de rencontrer le botaniste Frederick Ruysch à Amsterdam et d’entreprendre un voyage audacieux au Surinam, financé par la ville, pour dessiner la faune et la flore tropicales de l’Amérique du Sud. Après trois ans de labeur, elle publiera "Metamorphosis insectorum surinamensium" en 1705.
A la fin du XXe siècle, l’Allemagne rend hommage à cette femme de génie en restaurant son œuvre et en donnant son nom à plusieurs écoles.


Narcisse bleu (photo Oppis world)


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