Monument funéraire de Louis Fauveau, 1854 (photo Melissa Huang)
« Sa maison, une ancien couvent, offrait un espace assez vaste à la fois pour l’atelier de Fauveau et pour sa collection d’art florentin. Elle était fascinée par les costumes médiévaux et l’héraldique qu’elle avait étudiés à fond. »
Nancy Proctor, « Dictionary of Women Artists », éd. Delia Gaze, 1997
Félicie de Fauveau (1801-1886)
Issue d’une famille de la noblesse française exilée en Italie, Félicie commence très jeune à étudier le dessin et la sculpture. La famille retrouve Paris en 1818 ; royaliste convaincue, elle s’engage auprès des Bourbons et doit fuir en Belgique.
Spécialiste de l’art médiéval florentin, elle possède une collection remarquable. Sculptrice renommée, Fauveau est réclamée par les différentes cours d’Europe. Elle réalise des bustes, principalement en marbre, mais aussi en bronze et en terra cota. En collaboration avec son frère, elle exécute des sculptures pour orner des monuments funéraires (monument de Dante à Florence). Dans un style néoclassique, Fauveau traite avec sensibilité des sujets inspirés par le Moyen Age, période qui la passionne. Elle peint également des sujets bibliques.
Malgré sa participation aux Salons et les critiques élogieuses d’Alexandre Dumas, sa célébrité ne lui survit pas.
Maquette pour un monument à Clémence Isaure instituant les jeux floraux, 1845 (photo Musée des Augustins)