Le 31 mai

Nature morte avec fleurs et paon, sans date (photo Arcadja)

« Elle avait montré son inestimable talent de savoir comment décorer un vase et ce talent lui avait été accordé par la nature. »
Courrier de Versailles, Champfleury, 1888

Eleonore Escallier (1827-1888)

Eleonore Caroline Legerot naît dans le Jura ; elle étudie à l’Ecole des beaux-arts de Dijon. En 1848, elle épouse P. J. A. Escallier, ils ont deux enfants. Peintre et céramiste talentueuse, Escallier travaille avec Théodore Deck, un pionnier de l’art nouveau, dans les années 60 avant d’entrer à la manufacture de Sèvres. Maîtrisant parfaitement la technique de Deck qui tend à transposer la peinture à la céramique, elle représente sur la faïence, avec habileté et raffinement, des fleurs et des oiseaux dans un style naturaliste ; la peinture d’un oiseau exotique, le Quetzal, remporte un immense succès. Pionnière de cette période favorable aux arts décoratifs et coloriste émérite, elle devient professeure. Son style se nourrit de la céramique ottomane d’Iznik et de l’art japonais ; il évolue vers le symbolisme.
Encensée par la presse, de renommée internationale, Escallier expose à maintes reprises : Salons de Paris, expositions universelles de 1867 et 1878 à Paris ; enfin la ville d’Anvers honore son œuvre par une rétrospective en 1885 et lui décerne la médaille d’or.


Bouquet de violettes, 1856 (photo Musée Magnin Dijon)


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