Henry M. Stanley, 1927 (photo Hoocher.com)
« Pose choisie rigide, fidèle à la tradition de l’autoportrait, elle se représente avec entre les mains les instruments de son art, entrain d’étaler les couleurs sur la toile. La tête haute, les yeux posés sur le spectateur, le buste dressé, semblent souligner la fierté qu’elle ressent de son métier. »
Simona Bartolena. « Femmes artistes. De la Renaissance au XXIe siècle, 2003
Alice Pike Barney (1857-1931)
Alice est l’enfant d’immigrés américains, une mère chrétienne, originaire des Pays-Bas, et un père juif allemand ; celui-ci, négociant fortuné, devient un mécène à Cincinnati. A 18 ans, Alice épouse le fils d’une riche famille new-yorkaise. Une discussion avec Oscar Wilde lui donne le courage de se consacrer à la peinture malgré la désapprobation de son mari. En 1887, Pike Barney suit les cours de Carolis Duran, à Paris, où elle revient en 1896. Etudiante de l’éphémère académie de Whistler, elle apprend beaucoup durant cette période. En 1899, elle ouvre un salon dans ses appartements parisiens de l’avenue Victor Hugo où elle accueille les symbolistes.
Pike Barney est une portraitiste dont les premières toiles restent assez académiques, puis l’artiste rejoint le courant symboliste dans le choix des personnages représentés et le style. Elle illustre également des recueils de poésie. Les dernières années, elle travaille pour le théâtre et l’opéra et lutte avec persévérance pour la défense des arts. Ses œuvres sont exposées dans les musées de grandes villes comme Washington et New York.
Autoportrait avec reflet dans un miroir,, sans date (photo Hoocher.com)