Le 16 juin

Sibylle d’Érythrée, v.1650 (photo Genusbononiae)

« Son œuvre émerge aujourd’hui des ténèbres du passé grâce à un tableau, plus exactement un autoportrait, conservé par la Pinacothèque de Brera, intitulé « Allégorie de la peinture », qui, alors qu’il ne portait pas la signature de l’auteure à son entrée à la pinacothèque, vient récemment d’être catalogué comme appartenant à la Cantofoli, peut-être grâce à la documentation sûre qui accompagnait la toile. Et puis de ce tableau, Massimo Pulini dans son livre « Ginevra Cantolfi. La nouvelle naissance d’une peintre bolognaise du XVIIe siècle », part à la découverte lente mais approfondie de cette énième grande artiste des années 1600. »
« L’Arte delle donne ». Milan 2007-08

Ginevra Cantofoli (1618-1672)

Cantofoli naît à Bologne, dans une période artistique florissante. A 38 ans, elle entre dans l’« Académie de peinture » ouverte aux femmes par la célèbre Elisabetta Sirani. Cantofoli vainc ses inhibitions et réalise des toiles de grand format : elle devient son élève la plus talentueuse.
A plusieurs reprises, elle travaille pour des églises. Portraits, allégories et sujets religieux suscitent l’admiration de ses contemporains par son utilisation habile du clair-obscur, le raffinement des expressions et la beauté des drapés. Elle réussit un splendide tableau, "l’Allégorie de la peinture", désormais considéré comme un autoportrait, on y voit une véritable incarnation de la peinture qui exprime en même temps toute son admiration et sa fascination pour celle qui l’a initiée.
Cantofoli occupe une place importante dans la peinture baroque du XVIIe siècle : une trentaine de ses œuvres est exposée dans les musées italiens ou orne des églises.


Sibylle, sans date (photo Artdone)


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