Le 17 janvier

Madame du Châtelet, sans date (photo Musée des beaux-arts Bordeaux)

« Tout en ne sacrifiant rien de l’emphase habituelle du XVIIIe siècle dans les détails des habits, Loir s’arrange pour transmettre une sensation intrigante de la personnalité de ses modèles. »
Museum of Women in Arts, Washington

Marianne Loir (v. 1715- v. 1779)

Marianne voit le jour à Paris vers 1715, dans une famille d’orfèvres et son frère est peintre du roi. Son maître, l’académicien Jean-François de Troy, exerce une certaine influence sur elle. A une époque, Loir travaille à Pau puis à Marseille, où elle est élue à l’Académie ; mais dans l’ensemble on sait peu de choses sur sa vie.
Une dizaine d’œuvres lui sont attribuées aujourd’hui avec certitude : Loir est une portraitiste qui peint essentiellement les nobles de la cour, dans un style académique. Non seulement elle excelle dans le rendu des étoffes et les ornements, mais Loir ajoute aussi sa touche personnelle en exprimant la psychologie de ses modèles : l’érudition, l’intelligence et le travail scientifique de madame du Châtelet ne sont pas occultés par l’élégance et le raffinement extrême de son portrait ; le décor, si discret soit-il, est toujours parlant. Les portraits de femmes, plus intéressants par leur subtilité que ceux d’hommes, montrent que Loir ne cède pas à la mode du siècle qui consiste à idéaliser ses modèles.


Portrait d’homme en veste bleue, sans date (photo Arcadja)


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