Le 6 juillet

Autoportrait, 1937 (photo collection Peggy Guggenheim)

« J’étais vraiment obsédée par les arbres dans ma période surréaliste. J’avais fait un dessin d’arbre qui peu à peu est devenu une femme-arbre qui voulait se libérer. C’est à double sens : je voulais me libérer du surréalisme ou peut-être de la composition de Léger et qui sait même me libérer tout court. »
Rita Kernn-Larsen, 1940

Rita Kernn-Larsen (1904-1998)

Rita naît en 1904, au Danemark. La jeune fille entre à l’Académie d’art de Copenhague, puis part à Paris pour étudier avec Léger. Kernn-Larsen est proche des surréalistes danois, avec lesquels elle expose, puis des Anglais. Mariée à un journaliste juif, elle doit rester à Londres durant la Seconde Guerre mondiale ; les souffrances endurées transforment l’artiste qui s’éloigne des surréalistes.
Son œuvre pictural s’inscrit d’abord dans le mouvement surréaliste, puis tend vers l’abstraction. Bien des aspects ne sont pas conformes au dogme des surréalistes, volontairement, naturellement. Rita Kernn-Larsen explore longuement le thème de la femme-arbre, la nature symbolisant la réalité de la Femme ; elle aborde l’érotisme en opposition aux surréalistes : le nu féminin n’est pas un objet érotique, mais une réalité qui prend forme au milieu d’images subconscientes qui s’imposent ; elle est l’une des deux seules surréalistes à enfanter ; elle est sa propre muse puisant son inspiration au fond d’elle-même et peignant ses propres traits.
Les expositions se succèdent à Copenhague, Londres et Paris.


La Fête, 1937 (photo Biblioklept)


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