Le 10 juillet

L’île des sirènes, sans date (photo Arcadja)

« Le mariage de Laura en 1940 provoque un relâchement de l’attachement entre les deux femmes, qui a une incidence profonde sur la production artistique de Maria Laetizia : il y a une période de solitude qui l’incite à la recherche et à l’affirmation d’une identité existentielle. »
« L’Arte delle donne », catalogue de l’exposition, Milan 2007-2008

Maria Laetizia Giuliani (1908-1985)

Maria Laetizia et sa sœur Laura appartiennent à une famille d’artistes italiens et elles vont perpétuer la vocation paternelle, l’un des verriers les plus réputés de Rome. Après avoir étudié dans deux écoles romaines dont l’École libre du nu, Maria Giuliani se lance dans le dessin, la peinture et la création de motifs pour la verrerie. Très proche de sa sœur, elle est bouleversée par le mariage de Laura en 1940. C’est grâce à une période de solitude que Giuliani trouve vraiment son style et l’affirme. Plus tard elle épouse Pino Melis, un illustrateur et un miniaturiste. Le décès de son père, en 1954, contraint Giuliani à délaisser la peinture pour gérer l’entreprise familiale.
Son œuvre explore des scènes du quotidien, les êtres proches puis le sacré. Elle utilise, avec originalité, une palette chromatique vive, qui s’éclaircit peu à peu et sert magistralement des formes simplifiées. Elle réalise également quelques paysages dans un style différent, plus clair et plus doux.
L’artiste expose dès les années 30–40, et en 2007, une rétrospective rend hommage à l’œuvre des deux sœurs Giuliani, à Rome.


Chantier au repos, v. 1950 (photo Arcadja)


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