Littoral, 1936 (photo the Canadian Encyclopedia)
« Je pense que l’art, chez quelqu’un, est une croissance interne. Je ne pense pas qu’on puisse expliquer la croissance. Elle est silencieuse et subtile. On ne déterre pas continuellement une plante pour voir comment elle croît. »
Emily Carr . « Cents et mille »
Emily Carr (1871-1945)
Emily naît dans une famille britannique, immigrée en Colombie-Britannique. Orpheline jeune, elle s’inscrit à l’Ecole d’art de San Francisco pour échapper à la sévérité de sa sœur aînée. Résolue à devenir peintre, elle étudie en Angleterre et à Paris. Ses toiles laissant indifférent le public canadien, elle effectue divers travaux pour gagner sa vie. Carr rencontre Lawren Harris, un peintre du Groupe des Sept ; leur amitié et ses encouragements réconfortent la jeune femme. En 1932, elle co-fonde le Groupe des peintres canadiens, sa carrière est reconnue bien tardivement.
Influencée par divers courants picturaux, Carr élabore avec persévérance son propre style pour représenter ses thèmes préférés : les forêts sauvages de la région et la vie des Indiens. Carr, qui voyage seule, devient une hôte familière des réserves de Colombie-Britannique, elle est bouleversée par les conditions de vie imposées aux Nations indiennes. Ses paysages frappent par leurs couleurs vives, le mouvement et la sensation de grandeur ; les œuvres inspirées par les Indiens traduisent brillamment la puissance de leur culture et son admiration. Les Canadiens aiment beaucoup Carr pour ses romans, écrits vers la fin de sa vie ; elle décède peu avant la remise du titre de docteure es lettres.
Un grand corbeau, 1931 (photo the Canadian Encyclopedia)