Femme verte, sans date (photo Galleries M. Sternberg)
« Rij-Rousseau a probablement exposé à la Section d’or ses essais de « vibrisme ». [...] L’artiste a des préoccupations quasi musicales, relativement proches des recherches sur les rythmes colorés menées par Valensi ou Survage. »
Cécile Dubray, Françoise Lucbert. « La Section d’or », éd. Cercle d’art, 2000
Jeanne Rij-Rousseau (1870-1956)
Née Jeanne Caffier dans le Maine et Loire, Jeanne gagne Paris pour étudier avec les peintres Denis et Sérusier, et fréquente les Nabis à Montmartre. En 1906, le peintre Juan Gris devient son compagnon. Rij - Rousseau voyage en Europe et séjourne fréquemment à Céret, dans les Pyrénées orientales. En 1925, elle fonde l’Association des Femmes peintres françaises.
Celle qu’Apollinaire surnomme la chercheuse accomplit un cheminement expérimental depuis sa formation, avec les Nabis, vers le cubisme dont elle devient l’un des principaux représentants en France ; en outre, elle s’efforce d’appliquer sa théorie du vibrisme en conciliant le cubisme synthétique et le rayonnisme russe à la Gontcharova : elle fait vibrer les couleurs vives de ses toiles par un système de hachures qui s’intègrent parfaitement à la composition et aux formes géométriques, propres au cubisme.
Rij - Rousseau présente ses œuvres aux divers Salons qui se tiennent à Paris, elle expose et vend également à New York, Chicago et Londres. Néanmoins elle tombe dans l’oubli et meurt dans la solitude.
Jeu d’échecs, 1917 (photo Academic.ru)