Le 9 août

Tautu Meita, sans date (photo Delfifoto)

« Son expérience personnelle de la Première Guerre mondiale (ses parents passèrent la guerre réfugiés en Galicina, près de Moscou, et son père mourut peu après son retour) généra une tension intérieure et une profonde spiritualité qui apparurent dans ses œuvres comme un sentiment fort pour le stoïcisme existentiel de l’Homme. »
Ruta Caupova. « Dictionary of Women Artists”, éd. Delia Gaze, 1997

Marta Skulme (1890-1962)

Marta naît près de Riga, son père enseigne et organise des activités culturelles. Elle effectue ses études à Riga, à Kazan, dans les ateliers de deux sculpteurs réputés, puis à Moscou et Petrograd. En 1920, elle épouse Otto Skulme, peintre et décorateur de théâtre ; ils ont une fille. Skulme complète ses études par des séjours à Berlin et à Paris ; elle restera en contact avec Le Corbusier et la revue « L’Esprit nouveau ». Première sculptrice lettonienne des années 20, elle acquiert une grande notoriété : d’abord influencée par l’abstraction constructiviste et le cubisme, elle se tourne vers un style plus figuratif et monumental, apte à traduire la puissance formelle et spirituelle, propre à cet art. Sensible aux arts premiers et proche du monde paysan, elle réalise des figures pleines de sobriété, d’élégance et de sensualité grâce à une forme épurée. Skulme réussit des bustes, des nus et des compositions de groupes destinées à des monuments. Dans les œuvres des années 30, plus figuratives, elle développe un style presque pictural. La période soviétique la contraint à un grand écart entre commandes officielles et œuvres de résistance d’un peuple meurtri, souffrance qu’elle seule exprime artistiquement.
Elle participe à plusieurs expositions et une rétrospective de son œuvre est organisée à Riga en 1969.


Sculpture constructive, sans date (photo Delfifoto)


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