Le 13 août

Autoportrait, 1788 (photo Connaissance des arts)

« La Liberté » (128 x 97) fut placée dans la salle du club des Jacobins. Après Thermidor et la fermeture du club, le tableau fut saisi et déposé au musée du Louvre. Oublié dans les réserves du musée, il a été redécouvert et restauré à l’approche du bicentenaire de la Révolution française. Il a été confié en dépôt au musée de la Révolution française de Vizille (Isère). […] Dans sa main gauche, elle tient la pique surmontée du bonnet phrygien. Dans sa main droite, elle présente le parchemin de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793. A ses pieds, une couronne et des chaînes brisées. »
Conférence « Marianne par les peintres et les sculpteurs officiels », CRDP de Clermont

Nanine Vallain (v.1770-1810 ?)

La jeune Parisienne Nanine Vallain apprend à peindre avec Suvée, puis David. En 1793, elle se marie ; elle intègre alors la Commune générale des Arts, un groupe d’artistes révolutionnaires qui remettent en question l’Académie royale des Arts.
Peintre néo-classique, Vallain s’impose sur la scène artistique parisienne grâce à ses portraits et surtout ses allégories : les critiques la remarquent dès 1785. Elle triomphe avec le tableau "la Liberté" : Vallain révèle tout son talent et ses convictions politiques. la Liberté, vêtue à l’antique, est entourée des attributs qui symbolisent la République et les sacrifices des révolutionnaires pour elle. Composition, couleurs, posture et en même temps simplicité de la toile séduisent ses contemporains. Après une interruption, due aux mesures réactionnaires à l’égard des femmes, sa carrière reprend de plus belle avec les Salons de 1806, 1808 et 1810 où elle expose des tableaux inspirés par l’Antiquité et la Bible : Sapho chantant un hymne à l’amour, Caïn fuyant avec sa famille après la mort d’Abel.


La Liberté, 1794 (photo histoire-image.org)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.