Le 25 août

Etal de boucher, sans date (photo Wikipedia)

Je me mis « à graver quelque chose comme mon âme. Mon père se rendit compte que j’avais une inclination naturelle pour cet art. Il prit l’initiative de me donner du cuivre à graver et même parfois ce dont il pouvait tirer partie dans son magasin d’objets d’art. »
Susanna Maria von Sandrart

Susanna Maria von Sandrart (1658-1716)

Susanna Maria naît à Nuremberg, dans une famille d’artistes et de commerçants prospères ; son père, dessinateur et aquafortiste, possède une librairie et un atelier dans lequel la jeune fille apprend le métier avec passion. Elle épouse le peintre J. P. Auer en 1683 ; veuve quatre ans après, on la mariera avec le libraire W. M. Endter en 1695. Elle meurt à 58 ans épuisée. Von Sandrart non seulement contribue à l’essor de l’entreprise familiale, mais elle travaille aussi pour des imprimeurs et des commerces locaux ; elle ne quittera jamais sa ville.
Elle réalise une multitude de dessins et exécute d’innombrables gravures, estampes et eaux-fortes ; son travail est d’une qualité si remarquable que son œuvre est réuni dans un « folioband » peu avant sa mort. La préface de cet ouvrage volumineux et les annotations des dessins constituent notre seule source d’informations sur l’artiste. Dessin à la mine, au crayon et à l’encre, eau-forte, gravure sur cuivre ou sur bois, von Sandrart maîtrise toutes les techniques ; en outre elle aborde tous les sujets, y compris les nus. Elle reproduit les œuvres de Raphaël, Carrachi ou Vouet, illustre également des livres et des reliures.
On peut découvrir son œuvre à la Bibliothèque du Musée national germanique de Nuremberg.


Femme lisant, v.1690 (photo Wikipedia)


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