Dimanche après-midi à la campagne, 1917 (photo radford.edu)
« Il y a eu des peintres importantes dans l’histoire de l’art [et] Stettheimer se distingue parmi elles. Elle fut à la fois l’historienne et la critique de sa période dans un genre pictural qui avait peu de rivales à son époque. »
Carl Van Vechten
Florine Stettheimer (1871-1944)
Née dans l’Etat de New York, Florine appartient à une famille juive aisée, d’origine allemande ; la famille, qui passe l’année 1883 en Allemagne, regagne New York sans le père : les quatre filles et la mère resteront soudées. Stettheimer visite les principaux pays européens avant d’entreprendre des études à la New York’ Arts Student League. Peintre, dessinatrice et poètesse, Stettheimer est une artiste inclassable et déroutante. Elle peint sa propre classe sociale, le New York des riches et leurs mondanités, d’une façon stylisée, moderne, vibrante de couleurs, vigoureuse et dynamique, à l’image de ces lieux pleins de vie et à l’opulence éclatante. Ces scènes de genre révèlent un don de l’observation, du recul et en même temps la connaissance parfaite de celle qui appartient à ce monde. Autrice de portraits d’artistes et d’écrivains, comme Duchamp ou Stieglitz, Stettheimer dessine également les décors et les costumes pour l’opéra d’avant-garde de Gertrude Stein, Quatre saints en trois actes.
Même si elle expose fréquemment, elle ne vend pas ; la série de quatre toiles célébrant la modernité de New York avec beaucoup d’humour (Cathedral of Broadway, 1929 ...) accroît sa célébrité. Son œuvre se trouve désormais au Metropolitan Museum of Arts de New York
Cathédrale de l’art, 1941-44 (photo Madame Pickwick)