Madone et l’Enfant Jésus avec saint Jean, 1663 -détail (photo National Museum of Women in the Arts)
« L’intelligence et l’instruction d’Elisabetta étaient louées par beaucoup de gens : [...] . En effet, l’éducation de la Sirani était très vaste. Non seulement elle reçut l’éducation humaniste traditionnelle dans les lettres et dans les arts comme toutes femmes de la noblesse, mais aussi Elisabetta étudia les auteurs classiques et la philosophie avec le célèbre professeur de philosophie Luigi Magni, à Bologne... »
Adelina Modesti, 2004
Elisabetta Sirani (1638-1665)
La fille de l’assistant de Guido Reni étudie dessin, gravure et peinture dès l’âge de 13 ans. Elisabetta Sirani devient une peintre fort admirée par ses contemporains en Italie, puis dans toute l’Europe : elle explore les sujets religieux et mythologiques, traditionnellement réservés aux hommes, assume l’atelier paternel à Bologne et réalise un nombre incroyable d’œuvres avant de mourir prématurément à 27 ans. Elle joue un rôle crucial en créant la première académie de dessin pour les femmes.
Sirani traite les sujets mythologiques avec puissance et parfois violence en usant de couleurs vives et en choisissantÂl’instant le plus intense ; tandis qu’elle réserve à ses madones un sourire et des regards d’une grande douceur exprimant l’adoration maternelle.
Les commandes de particuliers et d’églises de Bologne affluent ; en 1660, Sirani entre à l’Académie San Luca de Rome.
Judith avec la tête d’Holopherne, 1658 (photo Wikipedia)