Le 6 octobre

La Couronne de gloire, 1896 (photo Sights within)

“A cause du nexus entre spiritualisme et féminisme àla fin de l’ère victorienne, Evelyn de Morgan, comme ses collègues femmes, chercha de nouvelles héroïnes avec lesquelles bâtir leurs propres images de la féminité victorienne. […] E. de Morgan chercha une nouvelle femme héroïque modèle qui pourrait personnifier un pouvoir spirituel.  »
Judy Oberhausen & Nic Peeters

Evelyn de Morgan (1855-1919)

Malgré l’opposition familiale, Evelyn est une jeune fille de la classe supérieure londonienne qui brille dans ses études artistiques –elle est inscrite dans les meilleures écoles- et bénéficie du soutien de son oncle, le préraphaélite, J.R.S. Stanhope. Elle se perfectionne en étudiant les maîtres italiens àFlorence.
Artiste professionnelle, de Morgan expose régulièrement et pratique également le mécénat. Elle épouse le céramiste William De Morgan avec lequel elle partage les goà»ts artistiques, des pratiques spirituelles et le désir d’une réforme sociale en cette fin d’ère victorienne. Elle puise son inspiration dans la mythologie, la littérature puis le christianisme qui lui offre les martyres chrétiennes, modèle de la femme victime de la société. Å’uvres symbolistes, tableaux influencés par le préraphaélite Burne-Jones, De Morgan étudie avec conviction toutes les héroïnes littéraires qu’elle peint avec une subtile minutie de détails, souvent symboliques.
Elle laisse un Å“uvre abondant : une centaine de toiles àl’huile et environ 300 dessins.


Le Champ des tués, 1916 (photo Sights within)


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