Le 14 octobre

Autoportrait, sans date (photo Reprotableaux.com)

« Connue et estimée partout en Europe, Carriera se déplace sans cesse pour satisfaire les demandes pressantes qui affluent. En 1723, elle se rend à Modène pour faire le portrait de la famille d’Este, et elle en profite pour admirer l’œuvre de Corrège et des Carrache. En 1728, elle est l’hôte des comtes Lantieri de Gorizia, dans le Frioul, et en 1730 elle est à la cour de Vienne, où on lui demande un portrait de l’impératrice Amélie et d’autres membres de la famille impériale. »
Simona Bartolena. « Femmes artistes. De la Renaissance au XXIe siècle », éd. Gallimard 2003

Rosalba Carriera (1675-1757)

Issue d’une famille de la petite bourgeoisie vénitienne, Rosalba, qui peint avec talent, devient une miniaturiste réputée. Carriera se spécialise ensuite dans les portraits au pastel qu’elle exécute directement, sans passer par un dessin. Elégance et raffinement caractérisent son style ; elle utilise des tons veloutés d’une grande douceur sur fond monochrome qui créent une sensation de légèreté.
L’artiste charme non seulement les nobles mais aussi ses pairs, et exerce une influence sur de nombreux portraitistes contemporains. Carriera entre à l’Académie de Bologne, puis à l’Accademia san Luca de Rome, enfin la gloire lui ouvre les portes de l’Académie royale de peinture de Paris.
Les dernières années de sa vie sont douloureuses : atteinte de la cataracte, Carriera ne peut plus peindre. Le roi Auguste III de Pologne, qui a accueilli l’artiste à la cour, aurait acquis près de 150 de ses œuvres. Ses portraits sont exposés au musée de l’Académie de Venise, à la galerie des Offices de Florence et dans plusieurs musées des capitales européennes.


Portrait de Watteau, 1721 (photo Reprotableaux.com)


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