Le 15 octobre

La duchesse Abrantes et le général Junot, sans date (photo Reprotableaux.com)

« L’un des sujets les plus fréquents dans les tableaux de Gérard est celui de femmes jouant de la musique, comme sur sa toile terminée vers 1810, intitulée « Prélude à un concert ». A l’époque de Gérard, il était coutumier dans les familles aisées de s’assurer que les filles recevaient une éducation artistique. Cependant, cette scène de genre peut aussi être interprétée de différentes manières : ainsi il semble qu’il y a plus entre la femme assise et l’homme se tenant derrière elle qu’avec le titre, et la composition de la scène semblerait l’indiquer. Des détails comme le petit chien au pied à gauche, un symbole courant de la fidélité, et le chat allongé sur la table, qui peut être vu comme un symbole de l’intimité, garnissent suffisamment la pièce pour l’ambivalence. »
“50 Women Artists you should know”. Ed. Prestel, 2008

Marguerite Gérard (1761-1837)

Marguerite quitte Grasse pour Paris et s’installe chez sa sœur qui a épousé le peintre Fragonard. Elle étudie plusieurs années dans l’atelier familial. Assez rapidement l’élève de Fragonard excelle dans les scènes de genre sentimentales (scènes domestiques, expressions de l’amour maternel…) qui sont remarquées pour leur théâtralité. Gérard peint également des scènes érotiques –les femmes peintres du XVIIIe siècle se contentaient de suggérer l’érotisme, par exemple par des objets symboliques, tandis que les hommes peintres pouvaient l’exprimer clairement- ; c’est pour cette raison qu’on lui commande l’illustration de deux œuvres érotiques, les "Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos en 1796 et "Les Amours du chevalier Faublas" de Louvet de Couvray en 1798.
Le succès de sa production artistique assure des revenus suffisants à Gérard qui cesse de peindre après 1824.


La Leçon de piano, sans date (photo Reprotableaux.com)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.