Le 29 janvier

Pianiste en rouge, 1949 (photo Artericerca.com)

« Lorsqu’elle travaillait, elle enfilait un tablier noir et portait sur la tête un chapeau de paille à larges bords pour abriter ses yeux de la lumière, aux pieds des savates confortables. Elle se déplaçait avec une extrême légèreté […] même alourdie avec l’âge. Bien que petite et menue (ses mains étaient très petites et très agiles), elle ne semblait pas fragile et cela était dû à son caractère autoritaire, à son air viril, à sa langue mordante, à son anticonformisme, à son comportement parfois sans préjugé. »
Ana Maria Fracchia

Evangelina Alciati (1883-1959)

La fille de l’ingénieur Francesco et de Caterina Aschieri, Evangelina, est noble : elle reçoit une instruction très érudite puis s’inscrit à l’École des beaux-arts de Turin pour devenir professeure. Après son mariage et la naissance de Gabriele, Alciati effectue un long séjour en France où elle fréquente les milieux artistiques –certains peintres, comme Degas, la marquent profondément-.
Formée par Giacomo Grosso, Alciati trouve rapidement un style très personnel qui charme les Italiens. Cette brillante portraitiste sait capter les regards qui traduisent les sentiments, donner à chacun une expression unique ; le choix du cadre, sobre ou chargé, vieux ou moderne, fait corps avec le modèle. Elle réalise également des paysages et quelques natures mortes, utilisant l’huile ou les pastels.
Les expositions se succèdent en Italie et en Amérique latine ; Alciati décroche la place d’honneur lors de la 2ème Exposition internationale des femmes. Son œuvre se trouve désormais dans les galeries d’art moderne de Turin et de Rome.


La lecture, 1905 (photo tumblr.com)


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