Le 18 octobre

Nu au canapé, 1929 (photo Hillion)

"Formation :
Libre – Talent inné, exceptionnellement doué.
Dessina dès 1883, ses débuts, comme une enragée, non pour faire de beaux dessins pour être encadrés, mais de bons dessins pour suspendre un instant de vie, en mouvement, tout en intensité.
J’ai dessiné follement pour que, quand je n’aurais plus d’yeux, j’en aie au bout des doigts. »
Suzanne Valadon à Germain Bazin, « Questionnaire pour une histoire de l’art contemporain ».

Suzanne Valadon (1865-1938)

Privée de père et élevée par une mère souvent partie à Paris pour gagner sa vie, la petite Marie (elle prendra un pseudonyme) commence à travailler très jeune ; elle fait une brève carrière dans un cirque puis sa beauté lui permet de devenir un modèle très sollicité par les peintres. Son observation répétée et intéressée lui donne envie de passer de l’autre côté du chevalet.
Valadon commence par le dessin et l’eau-forte, puis se lance dans la peinture à l’huile. Les peintres de Montmartre la surnomment la « Terrible Marie » : elle a de nombreux amants, un mari, un fils, Maurice, devenu peintre sous l’influence de sa mère, perturbé et alcoolique dont elle s’occupe beaucoup, et plus tard un amant de 21 ans de moins qu’elle, avec lequel elle vit et qui s’occupe des carrières de la mère et du fils. Fortement encouragée par Degas, soutenue par une marchande d’art réputée, Valadon expose beaucoup et devient célèbre.
Libre dans sa vie, l’artiste élabore un style personnel qui conserve des éléments impressionnistes mais qui se tourne nettement vers l’expressionnisme.


Jeune femme assise, 1930 (photo La palette et le rêve)


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