Le 21 octobre

Jeune Maure avec perruche, sans date (photo BBC Your Paintings)

« Elle eut l’occasion de visiter le harem de Riza Pascha avec deux amies, ce qui lui permit au Salon de Paris de 1861, de présenter deux scènes d’intérieur de harem. Les tableaux de Browne ont opéré des changements importants face aux œuvres orientalistes de ses collègues masculins. Premièrement l’artiste présente de nouveaux codes esthétiques, ceux de l’orientalisme féminin. Dans ses tableaux le harem est exposé comme un espace domestique organisé par les femmes qui y vivent. Au lieu d’être sexualisé, l’espace est socialisé, ce qui est rendu possible par la minimalisation de la place d’un mari absent, l’inclusion des enfants et le fait que les femmes soient vêtues et actives. »
« Orientalisme : artistes », UQUAM (Université du Québec à Montréal )

Henriette Browne (1829-1901)

Soucieuse de séparer son travail de peintre de son rôle d’épouse de diplomate, Henriette Bouteiller, née à Paris, prend le pseudonyme de H. Browne. Ses nombreux voyages en compagnie de son époux (Maghreb, Turquie, Égypte…) nourrissent son inspiration : elle peint aussi bien des scènes religieuses qui évoquent le rôle civilisateur et missionnaire des Occidentaux que des harems, des danseuses orientales ou des portraits de femmes « exotiques ». Browne débute au Salon de 1853, mais c’est en 1861 qu’elle devient célèbre en exposant un harem.
Ses tableaux de style académique –composition rigoureuse et visages très expressifs, trait sûr et délicat - provoquent l’admiration des Anglais qui lui vouent une admiration sans bornes. Elle participe à plusieurs expositions importantes dont l’Exposition universelle de Paris en 1855 et l’Exposition internationale coloniale d’Amsterdam en 1883.


Une prisonnière grecque, 1863 (photo la Tate)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.