Le 23 octobre

Autoportrait, sans date (photo Louise Breslau collection)

« Or il est clair que Louise Breslau ne semble pas avoir envisagé ou même espéré s’exprimer dans d’autres genres ou obtenir des commandes publiques ni en France, ni en Suisse. Elle acceptait de se limiter au genre lucratif du portrait dans lequel de nombreuses femmes artistes s’étaient déjà fait un nom, en particulier au XVIIIe siècle. En réalité ce sont bien ces limites qui expliquent l’oubli qui a suivi son décès. »
Catalogue de l’exposition à Lausanne « Louise Breslau de l’impressionnisme aux années folles »

Louise Breslau (1856-1927)

D’origine allemande, Louise passe son enfance en Suisse dans une famille aisée. Souvent alitée ou en convalescence pour soigner son asthme, elle se découvre des talents artistiques et prend des cours de dessin. Elle se rend ensuite à Paris pour étudier à l’académie Julian où elle se fait vite remarquer. Breslau fréquente Degas et un cercle d’écrivains, dont Anatole France, qui l’encouragent. Elle expose au Salon et obtient un grand succès : on lui décerne des médailles, dont une d’or, et elle est décorée de la Légion d’honneur en 1901.
Breslau, qui possède son propre atelier, se consacre essentiellement aux portraits â€les commandes ne manquent pas- et aux scènes d’intérieur. Ses admirateurs apprécient son style raffiné et son habileté à exprimer la psychologie des personnes. Madeleine Zillhardt, sa compagne, sa collaboratrice et parfois son modèle, partage sa vie pendant 40 ans.


Les Modistes, 1899 (photo Schiller&Bodo)


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