Le 3 novembre

Jeanne d’Arc, sans date (photo Musée de Versailles)

« Â Pendant l’hiver de 1834, le duc d’Orléans, héritier du trône, donna un bal pour ses sÅ“urs dans ses appartements des Tuileries. Les invités remarquèrent une « Â Jeanne d’Arc àcheval pleurant àla vue d’un blessé  » et « Â les connaisseurs se passionnèrent pour ce joli ouvrage d’un auteur anonyme  ». Ce n’est que plus tard que l’on apprit que l’auteur était Marie d’Orléans.
Dans ses « Â Mémoires  », la comtesse de Boigne écrit que les huit enfants de Louis-Philippe avaient « Â les plus grandes dispositions pour le dessin, la peinture, la sculpture.  » Mais la plus douée fut sans aucun doute Marie. Elle ajoute qu’ « Â on ne flatte guère les femmes au temps où nous vivons, et point du tout les princesses  » montrant ainsi que le succès de « Â la Jeanne d’Arc  » était bien dà» àson talent.  »
« Â Le journal du Louvre  » n° 3, 2008

Marie d’Orléans (1813-1839)

Fille de Louis-Philippe, Marie bénéficie d’une véritable éducation artistique qui explique sa passion pour l’art : elle l’exprime non seulement comme mécène et collectionneuse mais aussi comme artiste. Elle réalise des sculptures et des dessins qui s’inscrivent dans le mouvement romantique ; elle s’intéresse au Moyen Age et particulièrement au personnage de Jeanne d’Arc. En 1836, Marie d’Orléans reçoit des éloges pour sa sculpture "Jeanne d’Arc pleurant àla vue d’un blessé".
L’élève, puis amie d’Ary Scheffer, fréquente assidà»ment les cercles d’artistes et d’écrivains. En 1837, la princesse épouse le prince Alexandre de Wurtemberg. Gravement malade, Marie d’Orléans se rend en Italie pour se soigner, en vain puisqu’elle s’éteint prématurément à25 ans.
La plupart de ses œuvres sont exposées au musée de Dordrecht, aux Pays-Bas.


Chevalier sautant une palissade, v. 1835 (photo Musée de la vie romantique)


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