Le 6 novembre

Autoportrait, 1917 détail (photo National Museum of Women in the Arts)

« Le musée des beaux-arts de Lausanne consacre une vaste rétrospective à Alice Bailly. En montrant 225 œuvres de cette artiste mal connue, le musée a voulu mettre en évidence la cohérence du développement et des préoccupations d’une personnalité très forte qui s’est enflammée pour de nombreuses causes. […] Son travail, célébré par Apollinaire, s’inscrit tout à fait dans les recherches de ces artistes autour de l’orphisme et du futurisme. En 1918-19 elle participe aux soirées du mouvement Dada à Zurich. »
« L’art en jeu », exposition 2006

Alice Bailly (1872-1938)

La peintre suisse Alice Bailly s’établit à Paris en 1906 après avoir étudié les beaux-arts à Genève, puis à Munich ; elle partagera ensuite sa vie entre Paris et Lausanne. Elle fait la connaissance de Sonia Delaunay, Marie Laurencin, Jean Metzinger…
Son œuvre est abondant et étonnant : toujours à l’avant-garde, Bailly se nourrit de cubisme, puis de futurisme ; elle s’intéresse également au mouvement contestataire de Dada pour créer son propre style qui marie avec virtuosité ces différents mouvements.
Le thème de la femme occupe une place privilégiée dans son travail. Son cheminement explorateur l’amène à créer le tableau -laine dans les années 20 ; et en 1936, elle réalise la décoration du foyer du théâtre de Lausanne. L’autoportrait de 1917 étonne beaucoup par la cohabitation du précis et du flou, voire du non –reproduit, et par l’affirmation de son identité de peintre (palette de couleurs et mains très nettes).


Joie dans la forêt, 1922 (photo Pink pagoda studio)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.