Le 12 novembre

Buste de Henri IV, 1770 (photo Artmight.com)

« [...] seule femme sculpteur du XVIIIe siècle. Bravant les critiques, elle choisit de s’expatrier en Russie où elle sera remarquée par Catherine II. Elle y donnera la pleine mesure de son talent au travers de multiples commandes dont le visage de la statue de Pierre le Grand. Figure étonnamment moderne, elle réussit par son travail et sa ténacité à conquérir son indépendance. »
Christiane Dellac, « Marie-Anne Collot. Une sculptrice française à la cour de Catherine II »

Marie-Anne Collot-Falconet (1748-1821)

Sculptrice française au talent fort précoce : à 15 ans, l’élève de Etienne - Maurice Falconet est déjà l’autrice de six bustes ; et à 19 ans, Collot devient la première femme élue à l’Académie des arts de Russie alors qu’elle collabore avec Falconet depuis un an à la cour de Catherine II. Son séjour dure douze ans : les nobles russes lui commandent un buste en marbre ou en bronze, ou encore un simple médaillon ; mais écrivains, encyclopédistes ou rois inspirent également son talent : bustes de Falconet, Diderot, Henri IV...et le visage de la célèbre statue équestre de Pierre Ier, commandée par Catherine II.
Collot réussit des figures très expressives sachant tirer profit, d’une façon très personnelle, de l’idéalisation du modèle, souvent défunt. Son mariage avec le fils de son maître est un échec, mais Collot se consacre à l’éducation de leur fille qui confiera judicieusement à l’Etat l’œuvre et la correspondance de sa mère afin de sauvegarder l’ensemble.


Marie Cathcart, 1768 (photo Musée de Nantes)


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