Le 13 novembre

Nature morte avec pêches et grappes de raisin, sans date (photo Bluffton édu)

« Ah ! J’admire son caractère
Encore plus que ses talents.
Elle sait avec la décence
Allier l’aimable enjouement
La candeur avec la prudence
L’esprit avec le sentiment.
Dans l’art si commun de séduire,
Son cœur fut toujours étranger ;
Elle plait comme elle respire
Sans effort et sans y songer. »
Vers anonymes à Mademoiselle Vallayer, peintre du roi, 1777

Anne Vallayer-Coster (1744-1818)

Fille d’un orfèvre de la Manufacture royale des Gobelins, Anne passe son enfance entourée d’artistes. Malgré quelques brillants portraits, l’élève de Joseph Vernet se spécialise dans la nature morte, genre où elle excelle : ses contemporains ne tarissent pas d’éloges à son égard et, à 26 ans, elle est admise à l’Académie royale de peinture et sculpture. Remarquée par Marie-Antoinette, elle obtient le privilège de loger au Louvre. Son œuvre, abondant et divers, est loué par les collectionneurs les plus éminents pour son raffinement.
Fruit de l’étude de toiles de Chardin et des natures mortes des maîtres flamands, son style donne toutes ses lettres de noblesse au genre : elle joue à la perfection avec la lumière et ses reflets, rend la texture des objets ou des végétaux en leur donnant des contours souples et gracieux ; elle maîtrise les compositions complexes ou tire profit de compositions très sobres.
L’œuvre de Vallayer-Coster, qui sert aujourd’hui de modèle dans les différentes manufactures, a retrouvé sa juste place grâce à l’importante exposition organisée à Marseille en 1993.


Les Attributs de la peinture, la sculpture et l’architecture, 1769 (photo Desbaumes)


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