Le 18 novembre

Scylla, 1938 (photo Wikipedia)

« Mais il nous faut la liberté. Plus de tyrans ni de victimes, plus de renvois fiévreux à ce démon-étoile qui présida à la naissance du marquis de Sade et de Sacher Masoch ; mais l’hermaphrodite, les contraires réunis dans une étreinte apaisante par le fil du ver à soie… Œdipe ne sera plus roi mais il retournera à Colonne. Le nouveau mythe, le mythe des frères siamois, fera de lui un épouvantail oublié. »
Ithell Colquhoun. « La pierre liquide du sage », 1943

Ithell Colquhoun (1906-1988)

Cette peintre anglaise, née en Inde, fait des études à la Slade de Londres, mais elle est surtout autodidacte. Indépendante, passionnée d’occultisme, Colquhoun reste peu de temps avec le groupe des surréalistes anglais. En revanche, le travail de Dali la passionne et l’influence. Elle voyage dans les pays méditerranéens, et, à son retour, effectue une série de fleurs rappelant les organes sexuels : la sexualité, à la base de la création, est source d’inspiration ; mais elle n’hésite pas à railler l’obsession et la conception de l’érotisme des surréalistes.
Colquhoun expérimente plusieurs techniques : automatisme, décalcomanie, frottage… Elle exécute quelques portraits et autoportraits dans un style mordant ; intéressée par les événements qui bouleversent le monde, elle réalise un tableau sur la guerre d’Espagne. Plusieurs expositions lui rendent honneur. Elle passe une grande partie de sa vie en Cornouailles, étudie les mythes celtiques et se consacre à la magie. Ses talents sont également littéraires : poésie, récits de voyage et un texte surréaliste très connu.


Les Deux têtes, 1933 (photo Wikipedia)


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