Le 26 novembre

Dame fixant un étendard à une lance, v. 1586 (la Tate)

« Je la vois dans la petite chambre à l’étage avec la fenêtre treillissée, où elle m’emmena lorsque j’arrivai, et le volume de sa belle chevelure d’un roux profond comme elle ôtait son bonnet […] Ses yeux étaient d’un brun doré –la couleur agate est le seul mot qui me vient pour les décrire- et merveilleusement brillants […] Pendant que nous étions dans sa pièce, elle me montra un dessin qu’elle venait de faire, intitulé « La Victoire malheureuse » -puis la vision passe. »
Georgiana Macdonald, « A la mémoire de Burne-Jones »

Elisabeth Siddal (1834-1862)

Née à Londres, dans une famille d’ouvriers, Élisabeth travaille d’abord dans l’industrie textile avant de devenir la modèle des peintres préraphaélites grâce à sa grande beauté –longue chevelure rousse épaisse, des yeux d’une couleur exceptionnelle-. Peu à peu, la jeune femme travaille moins comme modèle afin de prendre des leçons avec Rossetti. Elle explore les thèmes chers aux préraphaélites, inspirés par la littérature médiévale et les œuvres de Shakespeare. Même si l’élève reste influencée par le maître, elle se distingue par sa mise en scène des sujets et ne cède pas à l’idéalisation des artistes hommes ; elle ajoute parfois une légère touche érotique.
Siddal et Rossetti ont une relation amoureuse tourmentée ; le mariage, retardé par Rossetti jusqu’en 1860, n’y change rien. Son ami Ruskin encourage son activité créatrice, achète des œuvres, la fait connaître et la soutient lorsqu’elle est malade. Soignée pour dépression, Siddal meurt d’une overdose en 1862.


Les Dames Lament dans la ballade de sir Patrick Spens, 1856 (photo la Tate)


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