Le 14 décembre

La reine Esther devant le roi Ahasuerus, 1865 (photo Photonumérique.codedrops.net)

"Mon double espoir est d’ennoblir la Photographie et de lui conférer le caractère et les usages du Grand Art en y mêlant le réel et l’idéal, sans rien sacrifier de la Vérité, par un Attachement sans faille àla Poésie et àla beauté."
Julia Margaret Cameron àsir John Herschel, 1864

Julia Margaret Cameron (1815-1879)

Fille d’un fonctionnaire anglo-indien et d’une noble française, Julia Margaret naît en Inde. A 28 ans, elle épouse un juriste ; le couple s’installe sur les terres de Cameron àCeylan. Pour ses 49 ans, J. M. Cameron reçoit un appareil photo et se lance avec passion dans la photographie, qu’elle conçoit rapidement comme un art.
Installée àLondres, elle fréquente le salon littéraire tenu par sa sœur et les habitués servent de modèles. Grâce àelle, nous possédons une multitude de clichés de personnalités dont certains sont uniques : poètes, actrices, scientifiques (Herschel et Darwin), peintres (Burne-Jones, Millais, Watts…). Elle retrouvera Ceylan pour les dernières années de sa vie et prendra quelques photos étonnantes de la population autochtone. Son œuvre comprend également des illustrations d’œuvres littéraires pour lesquelles elle adopte le style des préraphaélites. Ses photos se caractérisent par des plans rapprochés du visage, une lumière partielle qui laisse une partie d’ombre et crée un flou ; en outre, il émane de chaque portrait une puissance psychologique impressionnante.
Cameron est une pionnière de la photo d’art.


Henry Taylor, 1867 (photo Archivecameron)


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