Le 4 février

Meuble laqué, 1925 (photo blog-lib.umn.edu)

« Si le lyrisme peut se donner carrière dans le jeu des masses équilibrées dans la lumière du jour, l’intérieur doit répondre aux besoins de l’homme et aux exigences de la vie individuelle et permettre le repos et l’intimité. La théorie ne suffit pas à la vie et ne répond pas à tous les besoins. Il fallait se dégager d’une tendance dont les échecs sont patents, et chercher à créer une atmosphère intérieure en harmonie avec les raffinements de la vie intime moderne, tout en utilisant les ressources et les possibilités de la technique courante. »
Eileen Gray, 1929

Eileen Gray (1878-1976)

Eileen vient d’une riche famille irlando - écossaise qui la soutient pleinement dans sa passion artistique. Après avoir étudié la peinture à la Slade, à Londres, elle apprend le laquage avec le professeur Sugiwara. En tant que designer et architecte, Gray rencontre des obstacles inhérents à ce milieu masculin.
Elle connaît une période de notoriété pendant laquelle elle aménage un appartement parisien qui remporte un succès foudroyant et ouvre une galerie ; elle travaille avec Doucet, Perriand et Le Corbusier. Cependant elle tombe dans l’oubli jusque dans les années 70 où son talent est reconnu ainsi que son rôle dans le modernisme et l’art Déco. Gray innove en créant des meubles somptueux qui se distinguent par l’imagination des motifs, géométriques ou abstraits, parfois d’inspiration japonaise, et par la qualité du laquage et le choix de bois rares. Après la Grande Guerre, elle invente une maison d’une grande modernité, avec l’architecte Badovici ; elle meuble cette demeure, située sur la Côte d’Azur, avec imagination et audace.


Fauteuil, sans date (photo Officiel-galeries-musées.com)


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