Le 11 février

Portrait de fillette, sans date (photo Askmeanything Seolforan)

« Pendant des années Alice a vécu avec ses enfants dans une habitation de Harlem. Son atelier c’est sa cuisine, et ses modèles les voisins et les rues. Elle vient d’une vieille famille de Philadelphie qui remonte à la Révolution. Mais ses tableaux révèlent que c’est là sa vraie famille. […] Elle ne révèle pas seulement sa désespérante pauvreté mais son âme riche et généreuse […] Alice Neel est une pionnière du réalisme socialiste dans la peinture américaine. »
Mike Gold. Préface du catalogue de 1951

Alice Neel (1900-1984)

Alice naît en Pennsylvanie ; elle doit travailler pour aider sa famille. Elle prend des cours du soir avant de devenir elle-même enseignante à l’École de dessin pour femmes de Philadelphie. Son mariage avec l’artiste cubain, Carlos Enriquez, la conduit à Cuba et lui donne une petite fille qui meurt peu après. Malgré la naissance d’une petite sœur, Neel subit une grave dépression, tente de se suicider et se retrouve en hôpital psychiatrique. A New York, Neel rencontre Kenneth Doolittle, le couple fréquente Greenwich-village. Ils ont un garçon. Neel restera toujours une sympathisante du Parti Communiste, elle illustre l’un de leurs journaux.
Dans les années 70, les féministes la prennent pour modèle. Son œuvre comprend essentiellement des portraits expressionnistes : son trait précis cerne la psychologie des modèles, les postures choisies et la variété des couleurs contribuent également à susciter émotion et admiration. Neel peint ses proches mais aussi les enfants de la rue. Des expositions se tiennent régulièrement et une importante rétrospective, en 1974, confirme sa notoriété internationale.


Mady, 1949 (photo Ron Weaver’s Paintings)


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