Raphaë l-Mafai adolescente, sans date (photo artesuarte)
« Elle passe les années de la guerre à Genève, accueillie par la famille Tesi. Sa maturité artistique atteint alors son apogée : la tension anti -rhétorique est portée à l’extrême, le visage s’élève oblique en réponse au plan de la pose, en net contraste avec les modèles stylistiques courants. C’est ainsi que naissent « La tête de Niobé », « Mafaï avec le chat »... »
Antonietta Raphaë l-Mafai (1895-1975)
A la mort de son père, un rabbin, Antonietta quitte la Lituanie avec sa mère pour Londres où elle étudie la musique. Après quelques séjours à Paris, les deux femmes habitent Rome ; Raphaà« l s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts. Elle épouse le peintre Mario Mafai avec qui elle travaille ; ils auront trois filles. Les persécutions contre les juifs l’obligent à se réfugier à Gênes. Malgré quelques années difficiles, Raphaà« l continue ses activités artistiques.
La peintre forme avec trois artistes l’Ecole romaine de la via Cavour qui veut balayer l’esthétique dominante du XIXe siècle. Elle fait la connaissance de Chirico et Chagall. Puis elle se consacre à la sculpture : la rencontre avec le sculpteur expressionniste Jacob Epstein est déterminante, mais ses statues résultent de multiples expériences créatrices. Raphaà« l élabore un style imprégné d’archaïsme et rompt avec la tradition en inclinant ses figures par rapport à la base. 1948 : Biennale de Venise. Années 50-60 : elle expose partout dans le monde, même à Pékin.
Au début des années 50, les critiques apprécient enfin ses œuvres et soulignent son rôle avant-gardiste au début du XXe siècle.
Les Trois sœurs, 1937 (photo Russinitalia.it)