Le 6 janvier

Aspasia, 1794 (photo Musée des beaux-arts Arras)

« Â Le fait que Bouliar choisisse de peindre une femme exceptionnelle, puissante et sensuelle, est certainement significatif.  »
Louise Govier. “Dictionary of Women Artists†, éd. Delia Gaze, 1997

Marie-Geneviève Bouliar (1763-1825)

Issue de la petite bourgeoisie (son père est tailleur), Marie ne pâtit pas de sa classe sociale en cette période pré-révolutionnaire, au contraire. L’élève de Joseph Duplessis devient vite une portraitiste renommée et sollicitée, qui expose régulièrement au Salon du Louvre – elle reçoit un prix d’encouragement au Salon de 1791-. Les commandes affluent et proviennent souvent d’artistes ou de lettrés : Bouliar les peint avec leur famille ou en buste.
Motivée par son succès, elle se lance dans la peinture d’histoire allégorique et choisit de représenter Aspasia. Cette courtisane grecque fut célébrée pour sa grande beauté et son intelligence si remarquable qu’elle fut la conseillère de Périclès et en partie la professeure de Socrate. L’Aspasia sensuelle et érudite déclenche en 1794 tant de critiques que Bouliar ne se consacre plus qu’aux portraits et autoportraits sur lesquels elle esquisse parfois un léger sourire. Une grande douceur atténue la rigueur du style néo-classique ; ses modèles semblent la regarder avec confiance et affection.


L’archéologue Alexandre Lenoir, 1796 (photo Musée du Carnavalet)


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