Le 2 mars

La Gorgone, 1865 (photo Musée de Fribourg)

"Sois fière de toutes tes œuvres [...] c’est l’avenir, c’est la gloire parce que tu possèdes le pouvoir, la sagesse et le génie des arts."
Carpeaux

Marcello (1836-1879)

Née dans une famille noble de Fribourg, Adèle d’Affry, qui perd son père à 5 ans, se console en se plongeant dans les études artistiques. Ses voyages à Paris, Londres, Vienne et surtout Rome nourrissent sa soif d’apprendre. En 1856, elle épouse le duc de Castiglione-Aldovrandi, il meurt peu après : la veuve, durement éprouvée, embrasse avec passion la carrière de sculptrice ; la comtesse adopte le pseudo de Marcello pour échapper aux préjugés de sa classe sociale et au sexisme.
Soutenue par ses amis politiques -Thiers, Cousin- et de nombreux artistes -Delacroix, Carpeaux, Morisot, Manet-, Marcello travaille sa technique par un choix minutieux de matériaux et de savants calculs mathématiques pour réussir l’harmonie de la forme, de la ligne et du relief. Mais c’est l’expression de l’être profond qui range ses sculptures parmi les chefs-d’œuvre du 19e siècle : Charles Garnier achète la Pythie, une statue de 2,90m pour le grand escalier de l’Opéra. Dès le Salon de 1863, ses œuvres charment le public.
Marcello écrit beaucoup et ses lettres, ses notes et ses études apportent un éclairage sur la nature de l’artiste et la personnalité hors du commun de cette femme. Sa mère, qui a tout préservé dans son atelier, a fait don d’un véritable patrimoine à la fondation Marcello en Suisse.


La Pythie, v. 1860 (photo insecula.com)


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