Le 7 mars

Fermiers, 1930 (photo Artnet)

« L’intérêt de Toorop ne s’arrêtait pas aux beaux-arts. Elle était étroitement liée à la fondation d’une Ligue du cinéma. Un moment, son grand ami Joris Ivens se chargea même de s’occuper de son second fils John Fernhout, qui plus tard deviendrait cinéaste. Ce n’est pas un hasard si ses tableaux des années 1930 présentent des aspects parfois cinématographiques, telle la peinture de l’intérieur du « Bistro Paris » de 1931, qui semble observé à travers l’objectif d’une caméra. »
Marijke de Groot, revue “Septentrion”

Charley Toorop (1891-1955)

Charley, fille du peintre hollandais Jan Toorop, a le privilège de rencontrer des artistes dès son enfance, puis d’entrer en contact avec Mondrian, Sluyters et bien d’autres. En 1912, elle épouse Henk Fernhout et devient mère de deux garçons avant de quitter son mari en 1917. Toorop partage sa vie entre Bergen et Amsterdam et se rend fréquemment à Paris.
Autrice de portraits, de portraits de groupe, de plusieurs autoportraits et de natures mortes, Toorop est considérée comme l’un des peintres les plus importants du début du XX e siècle. Son style, dans un premier temps expressionniste aux contours nettement délimités, évolue vers un réalisme qui ne souffre aucune idéalisation. En 1924, elle adhère au Réalisme social et participe à une exposition d’art socialiste. Enfin elle adopte un style cubiste dans ses natures mortes. Ses sujets, peints sur de grandes toiles, occupent toute la surface et s’imposent ainsi au visiteur.
Son œuvre, très abondant, a fait l’objet de maintes expositions ; le Musée d’art moderne de Paris organise une remarquable rétrospective en 2010.


Autoportrait avec trois enfants, 1929 (photo Figure-drawings)


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