Le 8 avril

Nu de dos, 1929 (photo TV5 Monde)

« Le nu devient presque un passage obligé pour témoigner de sa maîtrise. Le choix du modèle est primordial. Yvonne Chevalier est une des premières à faire ressortir une composition claire et architecturée du corps. La critique Renée Moutard-Uldry dans Beaux-Arts décrit certains de ses nus exposés à la galerie Van den Berg en 1935 : « Ce sens du rythme, des volumes, de l’expression même du corps humain, l’artiste nous en offre un magnifique exemple : un beau corps d’adolescente, replié en pose recherchée mais naturelle, a la simplicité savante d’un dessin de Picasso. »
Renée Moutard-Uldry , revue Beaux-Arts, 29/03/1935

Yvonne Chevalier (1899-1982)

A la suite de son mariage, la jeune Yvonne délaisse la peinture et le dessin pour la photographie. Chevalier s’aménage un studio dans le 14e arrondissement parisien et travaille pour plusieurs périodiques. Elle aborde divers thèmes : série de nus à la plastique d’une grande pureté, juxtaposition de corps nus et d’architectures, instruments de musique, musiciens et danseurs. Elle se passionne pour le portrait et réalise des clichés d’écrivains célèbres comme Jacob, Claudel, Colette, Gide. Chevalier effectue également un reportage en Algérie.
Son style, en accord avec la Nouvelle Vision, se caractérise par des plongées et des contre- plongées, des gros plans et un goût du jeu avec l’ombre et la lumière. Renommée, la photographe participe à un grand nombre d’expositions. Avant de mourir, Chevalier détruit une partie de son œuvre, déjà bien réduite par un incendie survenu en 1945.


Colette, 1932 (photo Musées nationaux)


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