Rêverie, 1967 (photo Musée Ketterer)
« Après la Seconde Guerre mondiale, Roeder tira son inspiration de la période d’internement à Padula (1944-45) : chacun des quatre reliefs de « Padula » (1945-46 ; 1949) représente trois jeunes filles nues dans les douches du camp, leur corps et leurs bras bougeant avec grâce sous le déluge de l’eau. »
Eric Ranfft. « Dictionary of Women Artists », éd. Delia Gaze, 1997
Emmy Roeder (1890-1971)
Emmy étudie le dessin et la sculpture avec le sculpteur allemand Bernhard Hoetger. Elle se rend ensuite à Berlin où elle fréquente de nombreux artistes, dont Kà¤the Kollwitz, avec lesquels elle devient amie. En 1920, elle épouse l’artiste Herbert Roeder et part avec lui à Rome. L’adhésion de son mari au parti national-socialiste n’empêche pas les nazis d’interdire à Roeder toute exposition et de détruire une partie de son œuvre. A la Libération, les alliés l’envoient dans un camp de prisonniers dont elle ne sort que grâce à l’intervention acharnée de ses amis artistes ; elle rentre en Allemagne en 1950.
Son œuvre, très moderne, est expressionniste ; la sculptrice simplifie les formes afin de ne garder que l’essentiel et de parvenir à une stylisation pure. Roeder participe aux expositions majeures organisées en Allemagne.
Tête de jeune fille, 1961-67 (photo Artnet)