Sans nom et sans amis, 1857 (photo BBC Your paintings)
« Inconnue et sans appui » est l’une des rares toiles du XIXe siècle qui traite directement du sort de la femme artiste. Osborn avait parfaitement saisi les dimensions économiques des problèmes qui ressortent si souvent dans les revendications des femmes pour un meilleur enseignement académique. [...] Sous-titre : « La fortune du riche est sa ville forte, la pauvreté des pauvres est leur ruine. »
Ann Sutherland Harris, Linda Nochlin.Femmes peintres 1550-1950 », éd. Des femmes, 1981
Emily Osborn (1828-1925)
Fille d’un ecclésiastique anglais, Emily effectue des études artistiques à Londres, d’abord à l’académie Dickinson, puis dans les ateliers de deux peintres.
Osborn peint généralement des scènes de genre, souvent avec des enfants, mais elle s’intéresse également aux sujets historiques. En traitant de façon mélodramatique les scènes de genre, elle apporte sa touche personnelle à la peinture victorienne et obtient un succès certain en Angleterre.
La toile Inconnue et sans appui est représentative de son œuvre : une jeune artiste modeste, les yeux baissés et les mains crispées, tente de vendre un tableau à un marchand âgé et bedonnant, distant et sceptique, sous l’œil curieux de bourgeois attablés, elle est accompagnée d’un enfant habillé comme un ouvrier. Morale, théâtralité, détresse, femme et enfant constituent des caractéristiques de son œuvre, qui est désormais exposé à la Royal Academy.
Bateau à voile, sans date (photo BBC Your paintings)