Le lustre, 1914-16 (photo Bridgemanimages)
« Plus tard, Gosse utilisa également la photographie, en particulier la photo de presse, comme base d’une série de sujets documentaires. Ici sa méthode précéda l’utilisation personnelle de Sickert. Après sa mort, elle continua la peinture jusqu’à ce que sa propre vue baisse. »
K. Deepwell. « Dictionary of Women Artists} éd. Delia Gase, 1997
Sylvia Laura Gosse (1881-1968)
Sylvia appartient à une famille d’artistes anglais : son père est critique littéraire, sa mère peintre et sa tante n’est autre que la célèbre Laura Alma-Tadema. Elle étudie l’art dans plusieurs écoles, dont la Royal Academy, puis entre dans l’atelier du peintre Sickert. Il deviendra son collaborateur puis un ami jusqu’à la fin de sa vie.
Peintre, dessinatrice et graveuse, Gosse devient membre de diverses associations dont l’Allied Artists Association ; elle est également co-fondatrice du London Group. Malgré l’ombre du maître â€les critiques la comparent sans cesse à lui-, Gosse réussit une brillante carrière prolifique. Elle privilégie les scènes de genre d’intérieur et d’extérieur, peignant souvent des femmes plongées dans leurs tâches professionnelles ou domestiques afin d’attirer l’attention sur les femmes actives ; elle réalise quelques nus et des natures mortes. Son style reste très proche du post-impressionnisme avant d’évoluer vers plus de modernité ; les dernières années elle utilise la photographie et produit des œuvres étonnantes.
Sa première exposition personnelle se tient à Londres en 1913, puis elles se succèdent jusqu’à la grande rétrospective organisée en 1989.
A l’extérieur de l’arène, Madrid, sans date (photo Arcadja)