Le 30 juin

Jeune Chinois, 1919 (photo Musée Kopiedi)

« Je ne peux pas vivre plus longtemps dans un tel monde et ne pas avoir d’autre souhait que de renoncer à ce à quoi je n’appartiens plus. »
Anita Rée

Anita Rée (1885-1933)

Anita est l’une des deux filles de commerçants juifs de Hambourg. Elle étudie la peinture avec Siebelist avant de partager un atelier avec deux confrères. Elle séjourne six mois à Paris pour suivre les cours de Fernand Léger. Entre 1922 et 1925, elle passe beaucoup de temps à Positano, en Italie : cela contribue nettement à son épanouissement artistique. Malgré son succès, Rée pâtit d’une situation financière précaire, multiplie les échecs amoureux, subit les critiques de la presse et se voit condamnée par les nazis comme juive et comme peintre dégénérée : trop faible pour émigrer, elle se suicide en 1933.
Rée, qui compte parmi les fondateurs de la Sécession de Hambourg, joue un rôle clé dans le développement de la peinture moderne allemande. Réputée pour ses portraits expressifs aux compositions géométriques, elle est sollicitée par des personnalités. Elle reçoit également des commandes pour des panneaux muraux, dont un triptyque, inspiré de l’Ancien Testament. La découverte des paysages italiens modifie son style : elle utilise différemment la lumière et met en valeur le contraste entre l’architecture géométrique et les courbes désordonnées et variées de la nature.
Rée, qui a longtemps exposé avec les peintres de la Sécession de Hambourg, laisse une véritable fortune après sa mort.


Maison sur rocher, 1921 (photo Musée Kopiedi)


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