Méditation, 1917 (photo Museum.syndicat)
« Bien que la simple existence d’innombrables cahiers d’esquisses pour chaque période témoigne de la confiance systématique de l’artiste dans des études préliminaires à ses toiles finales, il est évident que Münter peignait très vite, souvent complétant par une ou plusieurs images en format large en un seul après-midi. »
Shulamith Behr. Dictionary of Women Artists éd. Delia Gaze, 1997
Gabriele Münter (1877-1962)
Gabrielle étudie dans plusieurs écoles allemandes avant de devenir l’élève de Kandinsky, puis sa compagne. A l’avant-garde de la peinture allemande, le couple crée le groupe des expressionnistes appelé le Cavalier bleu. La Première Guerre mondiale les sépare. Mà¼nter, qui voyage beaucoup, séjourne à Paris : elle s’intéresse au post-impressionnisme et se découvre une passion pour le fauvisme. Elle connaît le vrai succès à la veille de la guerre. Comme bien d’autres, son œuvre est qualifié de dégénéré par les nazis, elle cesse alors d’exposer mais sauve tout ce qu’elle possédait de Kandinsky. L’Après-guerre lui rend sa place en organisant plusieurs expositions ; à 80 ans, elle fait don de son œuvre au musée de Munich.
Mà¼nter peint des portraits, des natures mortes, des paysages et exécute également des lithographies sur bois ou métal. Son style se caractérise par un trait noir épais, des couleurs très vives, la liberté de jouer avec la perspective et la forme des objets, enfin des toiles chargées d’un sens profond, comme la solitude de cette femme seule face aux oiseaux et séparée d’eux.
Jawlensky et Werefkin, 1908-09 (photo Glitzqueen.com)