Phyllis, 1883 détails (photo BBC Your Paintings)
« Ce que je sais, je l’ai appris principalement seule. Un travail acharné et le talent qui vient de peines infinies, l’œil pour observer la nature, le cœur pour ressentir la nature ...“ ce sont les meilleures qualités d’un artiste qui voudrait réussir »
Louise Jopling
Louise Jopling (1843-1933)
Cette peintre anglaise, d’origine modeste, épouse, à 17 ans, F. Romer qui devient le secrétaire du baron Rothschild à Paris. Louise étudie le dessin et l’anatomie à l’école pour femmes de Charles Chaplin. De retour à Londres, ses fréquentations mondaines lui ouvrent des portes : elle réalise des illustrations pour des périodiques et des livres. Louise quitte son mari, un joueur incurable, et organise sa vie de femme, de mère et de peintre. A plusieurs reprises, elle exprime la difficulté d’être une femme et le fardeau des devoirs ; elle militera pour le droit de vote des femmes et ouvrira une école d’art pour celles qui désirent devenir des artistes professionnelles.
Son deuxième mari J. Jopling, un aquarelliste, lui présente Whistler et Millais dont l’œuvre la marque profondément. Jopling acquiert une vraie notoriété comme portraitiste après 1874 : elle privilégie les figures féminines, vêtues de beaux atours, parfois costumées, qu’elle place dans un décor en parfaite harmonie de sens et de tons. Son style est soigné, parfois rompu de touches égayées. Adepte des préraphaélites, elle met également en scène de façon très théâtrale des thèmes littéraires.
Maison étincelante, foyer lumineux, 1896 (photo BBC Your Paintings)