Cerises dans un plat, haricot, v. 1650-60 (photo Youtube)
« Garzoni arrive à Turin en novembre 1632 et reste jusqu’en 1637 [...]. Tandis que les portraits exécutés dans la ville des Savoie montrent son adhésion au style international du maniérisme tardif (portrait d’Emmanuel Philibert, duc de Savoie et portrait de Charles Emmanuel I, duc de Savoie), Garzoni élargit ses centres d’intérêts dans la direction des natures mortes, ayant l’occasion de devenir connaisseuse du genre grâce aux exemples des artistes flamands... [...] L’artiste était à Paris en 1640. »
Italian Women Artists, 2007
Giovanna Garzoni (1600-1670)
Garzoni est une peintre italienne qui mène une carrière professionnelle exceptionnelle. Son talent lui permet de recevoir des sommes rondelettes pour ses toiles et son carnet d’adresses ne contient que des commanditaires prestigieux et riches : les vice-rois de Naples, la duchesse de Savoie, le grand duc Ferdinand II de Médicis... Garzoni devient membre de l’Académie de Saint - Luc, à Rome, privilège rarement accordé aux femmes ; aussi, vers la fin de sa vie, elle lui fait donation de son œuvre en échange d’une tombe dans l’église Saint -Luc et Sainte-Martine.
Très jeune, Garzoni se fait remarquer par un travail minutieux de calligraphie dont les capitales sont ornées de fleurs, de fruits ou d’oiseaux. Elle gagne sa notoriété par ses natures mortes, composées de fruits et de fleurs qui éblouissent par la précision, le rendu de la matière, le raffinement et l’ingéniosité des compositions (elle travaille de préférence à la gouache sur parchemin). Ses représentations auraient pu illustrer des ouvrages de botanique.
Nature morte, sans date (photoWebgallery)