Le 5 avril

Toutes les filles, 1914 (photo Artvalue)

« La peintre bohème Felicita Frai a eu une vie artistique et amoureuse intense. [...] Dans les années 40, elle était une portraitiste à succès. Elle bénéficiait d’amis importants dans la haute bourgeoisie, l’aristocratie, et parmi les peintres et les écrivains. [...] Les hommes l’admiraient beaucoup : grande, blonde, des yeux cérulés, portée plus vers les jeux que vers les deuils de la vie, elle était enviée par les femmes. »
Mario Pancera. « Diario del Novecento », 2010

Felicita Frai (1909-2010)

Née à Prague, Felice Frajova part très jeune en Italie. L’artiste adopte alors un pseudonyme. A Trieste, elle épouse le peintre Piero Lustig. C’est avec Achille Funi qu’elle apprend la technique de l’affresco, puis avec Chirico la peinture. Commence ensuite une étroite collaboration avec Funi pour la décoration de palais italiens, puis de riches demeures et d’une église à Tripoli, mais c’est seule qu’elle décore un hôtel de cette ville lybienne et qu’elle assumera la décoration d’un navire.
Artiste aux multiples talents, Frai explore diverses techniques : aquarelle, peinture sur vitrail, lithographie, illustration de livres d’amis écrivains. Les tons lumineux et doux des premières œuvres picturales rappellent Renoir ; puis son style alterne entre la délicatesse de figures féminines et une sorte de violence dure et énigmatique.
Frai participe aux manifestations artistiques importantes de Bologne, de Ferrare et bien d’autres villes italiennes. En 1945, la Triennale de Milan, où elle s’est installée, lui décerne une médaille d’or.


Autoportrait, 1936 (photo il sito delle belle immagini)


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